- pendre
- I.PENDRE. v. a. Attacher une chose en haut par une de ses parties, de maniere qu'elle ne touche point en bas. Pendre un chandelier de cristal. pendre de la viande au croc. pendez ce linge. il faut pendre ce manteau fort haut, afin que .... pendre des raisins au plancher. se pendre par les mains à un arbre.On dit fig. d'Un homme qui a renoncé à la guerre, qu'Il a pendu son espée au croc.Pendre, se dit aussi, Des criminels que l'on attache par une corde à une potence pour les estrangler. Pendre des voleurs. pendre & estrangler. pendre sous les aisselles. on l'a pendu par les pieds. il a esté pendu & effigié. il est condamne à estre pendu. il s'est pendu luy-mesme.On dit communément, d'Un homme qui a esté executé à la potence, qu'Il a esté pendu haut & court. Et qu'Un homme ne vaut pas le pendre, pour dire, qu'Il ne vaut rien.II.Pendre. v. n. Estre attaché. L'hostellerie où le Cygne pend pour enseigne. cet enfant est tousjours pendu au col de sa nourrice.On dit figur. qu'Un homme est tousjours pendu aux oreilles d'un autre, pour dire, qu'Il affecte de luy parler souvent.On dit prov. Autant luy en pend à l'oeil, pour dire, Il luy en peut arriver autant.Pendre, se dit encore, De certaines choses pour marquer qu'elles tombent trop en embas, ainsi on dit d'un homme qui a les jouës extrémement avalées, que Les joües luy pendent. On dit aussi, qu'Une robe pend trop d'un costé, pour dire, qu'Elle tombe trop, qu'elle descend trop d'un costé: & on dit d'une personne maussade & malhabillée, qu'Il luy pend tousjours quelque guenille.
Dictionnaire de l'Académie française . 1964.